NEWS DES EQUIPES - Automne 2022

EQUIPE MATIERES

Nous accueillons deux nouveaux doctorants au sein de l’équipe Matières : Coline Théron et Clément Gibeaux.
Coline a débuté le 15 septembre sous la co-direction de Pauline Martinetto (Institut Néel, UGA), Claudia Defrasne et Emilie Chalmin. Sa thèse, à l’interface archéologie et science des matériaux donc entre l’équipe Matières et Sociétés, a obtenu un financement PRIME 80 par la MITI du CNRS. Son sujet traite de l’apport de l’étude géo-physico-chimique des matières colorantes à la compréhension de l’expression schématique néolithique. A peine le moteur préchauffé, elle participait déjà à sa première mission de terrain sur le site d’Otello dans les Alpilles pour réaliser des analyses in situ (hyper-spectrale, spectroscopie de réflectance diffuse et spectroscopie de fluorescence des rayons X). Elle profite déjà de ses premières expériences synchrotron à l’ESRF sur les prélèvements de matières colorantes déjà réalisés en 2009.

Quant à Clément, co-encadré par Laurent Duclaux et Laurence Reinert, sa thèse s’intitule "Conception, réalisation et étude du fonctionnement d’un échantillonneur passif à porosité contrôlée pour la concentration et l’analyse des norovirus humains dans les eaux usées et l’eau de consommation". Cette thèse s’inscrit dans le projet VIROCAPTUR, financé par la région Auvergne-Rhône-Alpes (Pack Ambition Recherche 2021). Clément a pu directement débuté par la synthèse de matériaux poreux, des hydrogels de chitosane. Leur structure a été caractérisée et l’efficacité pour l’adsorption des norovirus murin (modèle du norovirus humain) dans l’eau saline a été déterminée au laboratoire ABIOLAB, collaborateur du projet avec lequel il réalise les manipulations en virologie.

EQUIPE MORPHODYNAMIQUE
L’été a bien sûr été marqué par le congrès international de spéléologie de l’UIS organisé par Edytem, et notamment Stéphane Jaillet et Christophe Gauchon (24-31 juillet – Technolac - accès aux pages web ici) et sa grande réussite ! Du terrain ensuite avec Vivien (terrain au Sanetsch en Suisse, Karsts perchés à 2000m) et Jules (15 carottes sur stalagmites en Espagne). Une incursion à Paris pour le réseau de métiers du CNRS « Milieux Souterrains et Karsts », avec notamment l’introduction d’une gradation dans les sorties sous terre. Stéphane présentera ces questions lors d’un Café-Science.
 À noter qu’une mission de documentation des moulins de la Mer de Glace a été effectuée en septembre.
 Les deux prochains Brico-5D seront en lien avec le projet MIRA de Jean-Jacques : cartographie des parois.
 3 nouvelles thèses (André Revil) : dont Clément Casotti (convention CIFRE avec Gringer), Fu Dongche (avec F. Nicot), et travaux avec Julia Agzou (doctorante Philippe Schoeneich sur la rhéologie et glacier rocheux, classification des glaciers). D’autres étudiants chinois vont être accueillis (fuite dans digues et barrages, géophysique sur fonds océaniques).
 Josué expose quelques difficultés techniques concernant l’instrumentation géophysique de l’Aiguille du Midi (câble sectionné, un autre mis sous trop forte tension, appareil de mesure en maintenance…).
 Maëva : De beaux travaux de terrain ont été effectués pour sa thèse (vallon d’Etache, crête des Grangettes, cf JT 20h France 2 !). Retour ligne manuel
 Une école thématique sur la science ouverte et la gestion des données (utilisation d’entrepôts de données ; par ex. recherche-data-gouv) a été suivie (accès site web ici).
 Deux gros colloques en juillet, celui de spéléo et le Congrès du centenaire de l’Union Géographique Internationale(UGI) à Paris.
L. Ravanel : Très heureux de revenir au labo après presque deux ans d’absence : 6 mois à Sion, un court été avec du terrain puis un an à Oslo.

EQUIPE SOCIETE
Nouvelles et nouveaux doctorant.es :


  Louis Dall’Aglio
Débute une thèse sous la direction de Lionel Laslaz et Yves-François Le Lay (ENS Lyon), et travaille sur l’implémentation des savoirs et techniques écologiques dans les espaces funéraires en France. A partir du terrain lyonnais et de méthodes mixtes, il s’agit d’interroger la capacité des cimetières à fonctionner comme des réservoirs de biodiversité et les difficultés à rendre ce choix socialement acceptable.

  Yannis Nacef
Je commence une thèse en géographie sous la direction de Lionel Laslaz. Ma thèse intitulée " Réinvestir les « déserts ». Une géographie des modalités de (ré)appropriation des écarts dans les espaces de faibles densités en montagne : Alpes françaises, suisses, italiennes et Pyrénées espagnoles" me permettra d’aborder les dynamiques d’abandon d’espaces anthropisés en montagne durant le siècle dernier, dans les Alpes françaises (du Nord et du Sud) suisses (Valais), italiennes (Val d’Aoste) ainsi que dans les Pyrénées aragonaises (Province de Huesca). L’objectif sera d’étudier la manière dont des entités de vie ont pu être désertées, laissant place à des friches marquées par des temps de latence plus ou moins significatifs et déstructurants. Et comment ces territoires peuvent, en ce début de XXIème siècle, être marqués par des processus de réappropriation en lien avec des dynamiques de patrimonialisation, de villégiature et de mise en tourisme.
Auparavant, j’ai réalisé une licence de géographie et aménagement, suivie d’un M1 géographie & montagne, un M2 Géosphères et une année de préparation au concours de l’agrégation de géographie, le tout à l’Université Savoie Mont Blanc.


  Marguerite Ollivon
Thèse « Gestion de la ressource en eau et développement local en espace rural de faibles densités : application à la fréquentation touristique et à l’agriculture dans les Baronnies provençales », en contrat Cifre avec le PNR des Baronnies provençales, co-encadrée par Emilie Ruin (directrice du Parc) et Lionel Laslaz.

  Antonin van der Straeten
Thèse « Le Tour de France dans l’espace et l’espace dans le Tour de France : géographie politique et culturelle d’un événement sportif patrimonial. Lieux, individus et perception du sport en France et dans les pays de la grande boucle. », co-encadrée par Christophe Gauchon et Camille Girault
Ce projet de thèse propose de se saisir d’un événement sportif patrimonial et populaire pour explorer les ressorts politiques et culturels de l’appropriation territoriale. Plus précisément, il cherchera à appréhender l’utilisation de l’espace par les organisateurs du Tour de France et l’utilisation promotionnelle de l’épreuve par les acteurs territoriaux dans le cadre de politiques publiques, impliquant les rapports que les individus entretiennent avec ces utilisations.

Un nouveau projet porté par Mélanie Duval :

L’IRN RAHMSA a été accepté !
Quesaco ?
IRN : International Research Network
RAHMSA : Rock art Heritage Management in Southern Africa
Durée : 5 ans, de début 2023 à fin 2027.
Payas impliqués : Afrique du Sud, Botswana, France, Namibie, Zimbabwe
Il s’agit de financements CNRS (InSHS présentement) pour travailler en réseau avec des partenaires français et internationaux sur une thématique donnée. Dans le cas présent, cette mise en réseau porte sur les enjeux de documentation, de valorisation et de gestion des sites d’art rupestre en Afrique australe. De manière très concrète, il s’agit d’organiser des workshops (durée d’un workshop : entre une semaine et dix jours), à raison d’un workshop par an. Ce qui nous donne donc 5 workshops en tout, un dans chaque pays partenaire.
Le calendrier des workshops prévus est le suivant :
2023 : « Documenting rock art sites », dans le massif de l’Erongo, en Namibie, a priori durant le mois de septembre 2023 (à confirmer)
2024 : « Presenting rock art sites », aux Eyzies, en France, en lien avec le musée national de la Préhistoire (période à définir)
2025 : « Integrating uses and perceptions : communities and stakeholders’points of view » (ce workshop aura lieu avant ou juste après le colloque final de l’ANR COSMO-ART, lequel colloque final de l’ANR est d’ores et déjà calé fin juin/début juillet 2025
2026 : « Guided tours and tourist experience », Tsodilo Hills, Bostwana (période à définir)
2027 : « Tourism in remote areas », matobo Hills, Zimbabwe (période à définir)
Les financements obtenus visent à prendre en charge des billets d’avion, d’autres frais de transports, des frais d’hébergement et de nourriture. Un budget est également prévu pour la publication de guides méthodologiques rassemblant les expériences de chacun de ces workshops.
Sur un plan pratique et scientifique, ce financement IRN permet de donner une ampleur appliquée aux actions scientifiques engagées dans le cadre de l’ANR COSMO-ART tout en ouvrant les dynamiques à deux nouveaux pays : le Botswana et le Zimbabwe.
Avis aux collègues qui se retrouvent dans l’une de ces cinq thématiques : on va avoir besoin de « profs » ayant envie de participer à ces temps de formation/échanges ;-)

Equipe ZONE CRITIQUE
L’équipe accueille 4 nouveaux doctorants cet automne : 
- Emeline Bellet dont le sujet porte sur la reconstitution des apports d’aérosols en subantarctique encadrée par Fabien et Christine
- Nicolas Bonfanti dont le sujet porte sur la caractérisation et les évolutions de la matière organique des sols alpins encadré par Jérôme (et J-C. Clément du CARRTEL)
- Francesca Schivalocchi dont le sujet porte sur l’étude de la biogéochimie des sucres dans le manteau neigeux encadrée par Christine (et C. Larose à Lyon)
- Muhammad-Naveed Zafar dont le sujet porte sur la modélisation des tsunamis encadré par Pierre.

Mis à jour le 13 décembre 2022